Dans le département du Puy-de-Dôme, le renard figure actuellement sur la liste des « espèces susceptibles d’occasionner » (ESOD) des dégâts qui court jusqu’en juin 2026.
A ce titre, il peut être piégé, déterré, tué au fusil à longueur d’année, et ce sans limite de nombre. C’est pour mettre fin à ce massacre insensé qu’un collectif a été créé rassemblant associations de protection de la nature, naturalistes, photographes, paysans, forestiers, etc. Objectif : inciter le préfet à ne pas proposer le classement du renard sur la prochaine liste triennale ESOD pour la période 2026-2029.
Grand consommateur de micromammifères (plus de 5000 par an, selon une étude !), le renard est apprécié par les agriculteurs pour la prédation qu’il opère notamment sur les campagnols qui peuvent infester leurs prairies. Les petits rongeurs creusent des tunnels et mettent à mal les fourrages des vaches.
En mai 2025, le Conseil d’Etat, saisi par plusieurs associations nationales, a décidé de déclasser le renard sur certaines communes d’autres départements du Massif Central (Aveyron, Lozère et Haute-Loire), en vertu justement de l’utilité écologique du petit canidé. C’est la première fois que l’argument, rabâché depuis des décennies par les associations qui militent pour la réhabilitation du renard – l’ASPAS en première ligne – est aussi clairement repris par la plus haute juridiction administrative française.
Cette jurisprudence devrait logiquement profiter au Puy-de-Dôme, où les dégâts liés aux rats taupiers peuvent être un vrai cauchemar pour les éleveurs qui en viennent à devoir installer des centaines de petits pièges mécaniques à différents endroits de leurs prairies pour tenter de réguler les populations.
Le Collectif renard 63, qui cherche à fédérer un maximum de citoyens et d’associations autour de la cause du renard, a déjà reçu de soutien de plusieurs ONG nationales (SFEPM, ASPAS, FERUS).
Pour en savoir plus, rendez-vous sur https://collectif-renard-63.org/
